Actualité
Toutes les actualitésJean-Louis Chaussade, nouvel administrateur d’IAGF
Jean-Louis Chaussade rejoint le Conseil d’Administration d’IAGF.
Président du Conseil d’Administration de Suez (mai 2019/mai 2020), il était depuis 2008 Directeur Général de Suez, un des leaders mondiaux de la gestion de l’eau et des déchets.
En Espagne, en Amérique du Sud et en France, il a consacré l’essentiel de son parcours professionnel à l’environnement et a contribué à placer l’eau au cœur des débats internationaux sur le changement climatique. Il s’est beaucoup investi pour la promotion de l’économie circulaire et la protection des océans contre la pollution plastique. Il est reconnu comme un expert qui sait faire partager sa passion et sa vision de cet enjeu local et global qu’est l’eau. Il a d’ailleurs signé deux ouvrages : le XXIème siècle, le siècle de l’eau ? (Ed Nouveaux Débats publics) et Les 100 mots de l’eau (Ed Que Sais-je ?) en 2012. Il est actuellement Conseiller Spécial du groupe Accuracy.
Erik Orsenna et Elisabeth Ayrault, membres fondateurs de l’Association, sont ravis d’accueillir Jean-Louis Chaussade à la gouvernance d’IAGF où son expertise et son réseau international seront précieux pour poursuivre son développement.
Jean-Louis Chaussade nous a, de son côté, fait part des raisons de son engagement, ce dont nous le remercions vivement :
Je suis ravi de rejoindre l’association et son Conseil d’Administration car le sujet de l’eau et des grands fleuves me passionne.
Je voudrais tout d’abord remercier Elisabeth Ayrault, la Présidente de la CNR, principale mécène de l’initiative et son Président, Erik Orsenna, avec qui j’ai longuement débattu du sujet quand est sorti son magnifique livre sur « l’avenir de l’eau ».
Nous réfléchissions déjà sur le rôle de l’eau indispensable à la vie mais source aussi de bien des malheurs. J’ai eu la chance de passer toute ma vie professionnelle dans l’entreprise SUEZ, anciennement « la Lyonnaise des Eaux », pionnière dans le domaine du traitement de l’eau et de sa distribution.
Le XXème siècle a été le théâtre d’une révolution silencieuse, celle de l’accès à une eau potable de qualité pour tous dans le monde occidental, pour le plus grand nombre sur le reste de la planète. Dans la seconde moitié du même siècle, les préoccupations se sont étendues à la protection de l’Environnement et des investissements importants ont été réalisés pour traiter les eaux polluées, qu’elles soient d’origine agricoles, industrielles ou municipales. Le début du XXIème siècle marque une nouvelle rupture, celle de la fin de l’abondance et du début de la rareté.
Dans un monde à 9 ou 10 Mds d’habitants que nous connaitrons probablement vers le milieu de ce siècle, bouleversé par les conséquences inéluctables d’un réchauffement climatique que nous espérons tous modéré et une urbanisation galopante, il faudra faire des choix d’usage.
Les fleuves pourront-ils tout à la fois être au cœur d’une irrigation intensive soutenant une production agricole essentielle pour nourrir toute la planète, alimenter la population en particulier les villes en eau potable, fournir l’eau de process nécessaire à l’industrie, tout en produisant l’électricité verte qui soutiendra un développement durable ?
Saurons-nous protéger les écosystèmes qui existent tout au long du cours des fleuves qui sont des carrefours d’échange entre l’homme et la nature et qui dépendent souvent de la qualité et du débit des fleuves ?
Enfin, comment les grands fleuves pourront-ils rester les axes de communications et d’échanges qu’ils ont toujours été, s’ils sont coupés par les grands murs que sont les barrages ?
Autant des questions auxquels il faut répondre pour préparer le monde de demain, celui de nos enfants. Mon engagement pour une gestion raisonnée de l’eau et des grands fleuves ne date pas d’hier. Je suis donc heureux de le renouveler et de l’amplifier en travaillant avec envie, voire avec passion à l’Initiative pour l’Avenir des Grands Fleuves.
Photo : © Denis Félix